Née dans une famille de réfugiés Républicains espagnols, Jeanne Perez Anguiano a passé son enfance à Rive-de-Gier, petite ville industrielle de la Loire. Elle y a connu la vie des enfants d'ouvriers émigrés, nostalgiques, mais jamais résignés. Enseignant à des enfants de milieux populaires, Jeanne Perez-Anguiano a toujours accordé sa pratique et sa réflexion pédagogique à sa participation à la vie de la cité, par ses engagements humanistes (anticolonialisme et antiracisme, syndicalisme, féminisme...), ainsi que par ses activités associatives et culturelles en lien avec ses passions pour la littérature, le cinéma et la musique. La valise espagnole répond à un projet mûri depuis longtemps : raconter l'histoire des anciens de sa famille qui vécurent les années 30 en Espagne et la guerre civile, années à la fois tragiques et cruelles, et néanmoins pleines d'espoir et de rage de vivre. Sa quête de mémoire a amené Jeanne à reprendre contact avec son passé familial espagnol et à écrire ce livre, comme un témoignage à transmettre aux siens, un passé qui ne doit pas mourir. C'est ainsi qu'ont commencé, il y a des années, sa recherche de documentation et de témoignages, puis l'écriture de « la Valise Espagnole » , cette valise symbole de l' épopée familiale, qui avait accompagné les siens tout au long de cette période , et que sa grand mère lui avait léguée. Désormais retraitée à Arles, le temps était venu pour Jeanne de terminer la rédaction de cette chronique familiale inscrite dans la grande Histoire, ce qui fut fait en 2013. L'accueil favorable fait à son autoédition, au delà du cercle des proches, et l’intérêt de l'Atelier d'Édition Bordematin, ont conduit Jeanne Perez-Anguiano à cette deuxième édition publique, afin de faire connaître, et par là reconnaître, des femmes et des hommes familiers, ordinaires, oubliés des trompettes de la renommée et dont la vie, pourtant, n’en a pas moins de prix.