La guerre d’Espagne avec ses hauts-faits et les menus riens de tous les jours, un récit chaleureux où se mêlent émotion, angoisses et deuils, mais aussi rire et légèreté.
Selon les mots de Jaurès, cité en exergue, « le courage, c’est d’aimer la vie ». Nous conviant à la pulsation d’une vie qui tient bon envers et contre tout, le récit tisse avec bonheur faits publics et évènements intimes, grande Histoire et quotidien, au gré d'un monde bouleversé et souvent terrifiant. Il inscrit la tourmente de L’Espagne des années 1930 dans une narration qui démarre au Mexique, à la fin du XIXème siècle, et se prolonge à Rive de Gier, petite cité ouvrière de la Loire, dans les années 1950. On y traverse le XXème siècle, de Zapatta à Franco et à la seconde guerre mondiale, en passant par la monarchie puis la république espagnoles, Guernica, No pasaran ! Les guerres civiles dans la guerre civile… Dans un monde en ébullition, nous suivons les errances d’une double lignée – issue d’un côté d’une bourgeoisie ruinée, de l’autre d’une famille très pauvre du sud de l’Espagne – avec ses combattants héroïques et ses femmes tenant le cap malgré l’adversité et la solitude : de ville en ville et de pays en pays, un nomadisme le plus souvent contraint, comme si un sort pesait sur la famille. Nous en partageons les péripéties et les souffrances, depuis les plus triviales jusqu’aux plus tragiques : l’aigreur de voisines jalouses de l’épouse d’un gradé supposée privilégiée, la promiscuité des caves où l’on se réfugie en cas d’alerte, les bombes sur les trains de réfugiés, les dénonciations, les peurs, les exécutions… Nous revivons la honte de la non-intervention française et celle des camps du mépris où furent enfermés les républicains demandant asile à notre pays, et nous reconnaissons dans la retirada le malheur de tous les exodes, de la débâcle dans la France de 1940, à ceux d’aujourd’hui à travers la planète. Au passage, nous saluons la force de racines qui n’empêchent nullement l’acculturation, jusqu’aux dernières générations où prénoms et langue s’ancrent tout naturellement dans le parler local stéphanois… À la fois quête de mémoire très documentée et chronique chaleureuse d’une vie familiale sans cesse en bouleversement, hymne à la vie qui se lit comme un roman – avec ses scènes colorées, parfois sombres mais parfois aussi fraîches et gaies, même dans la détresse –, le témoignage de Jeanne Perez-Anguiano apporte une pierre originale à la littérature de l’exil de la diaspora espagnole issue de la défaite républicaine de 1939.
Le livre a fait l’objet de plusieurs présentations publiques.
Notamment :
- le 4 mai 2013, à Port saint Louis, sur invitation de l’Association Écoute Voir, dans le cadre de sa journée « La route des épices, de l‘Espagne à l’Asie » ;
- Le 14 décembre 2013, à Arles, sur invitation de la Boutique des passionnés, l’Association Attention culture et Amadip (Association pour le Maintien à Arles du Disquaire de Proximité), dans le cadre du Marché de Noël, du 13 au 15 décembre 2013 :
- Le 12 mars 2019, à Port Saint Louis, sur invitation de l’Association Écoute Voir, en ouverture d’une soirée sur le thème de la littérature de l’exil, dans le cadre de la soirée « Appétit livres au féminin », lors de la « Semaine au féminin », du mercredi 6 au jeudi 14 mars 2019 ;
- le 18 novembre 2023, à Arles, sur invitation du Comité de jumelage Arles Jerez, dans le cadre de la 6ème édition de « Arles se livre » (17-19 novembre 2023).
- Le mardi 16 janvier 2024, au collège Robespierre de Port Saint Louiis, présentation à deux classes de troisième
Une traduction en espagnol est en préparation.
De quoi se souvenir longtemps
(Paroles de lecteurs)
Gen-Iberica, Flash Info, 2014, n° 1
Paroles de lecteurs
« Ola chati ! ya termine de leer tu libro… Fueron unos momentos de sueno, viendo toda mi vida infantil como en el cine, aveces con mucha emocion. Esta muy bien escrito y te lo felicito, tengo que leerlo otravez pero mas despacio, porque lo devore. »
« Bonjour Chati, j'ai fini de lire ton livre... Ce furent des moments de rêve, de voir toute ma vie d'enfant comme au cinéma, avec grande émotion parfois. C’est très bien écrit, et je te félicite. Je dois le relire à nouveau, mais plus lentement, car je l'ai dévoré... » (Pascual Anguiano, oncle de l’auteur, 27 avril 2013)
« Je suis très admiratif. J'ai beaucoup aimé la fluidité de ton écriture, l'émotion qui se dégage mais aussi la pudeur dont tu fais preuve et qui te permet de n'être jamais ni dans le mélodramatique ni dans un politique insistant. Tes personnages sont précis. On les visualise parfaitement. On sent parfaitement combien tu les enveloppes de ta tendresse et de la reconnaissance que tu leur témoignes pour avoir été ce qu'ils ont été. Un grand coup de chapeau pour la construction qui pour être maîtrisée n'en garde pas moins une belle souplesse, une liberté qui s'accorde avec le reste. Je trouve que tu as réussi là un ouvrage tendre où tes petits-enfants, neveux et plus tard les autres pourront se plonger. La trace d'une époque et celle d'une lignée. De quoi se souvenir longtemps. Bravo, sincèrement. » (Francis Dubois, critique cinéma et théâtre à l'US du SNES pendant des années, 17 mai 2013)
« Merci Jeannette d'avoir écrit et de m'avoir donné ta précieuse "Valise espagnole"... Ce livre que j'ai lu avec plaisir et émotion. Si je n'ai pas saisi toute la précision de l'arbre généalogique, j'en ai saisi l'essentiel… Et surtout que cette belle et vaste Famille, unie et dotée d'une identité magnifiquement forte, a pu ainsi résister à la tourmente des années 30... J'ai aimé voir et revoir les photos, car elles nous sont communes, typiquement de cette époque et des rivages de la Méditerranée, sans perdre de vue les différences entre le nord et le sud...» (José Ortega, 19 février 2014)