Louis Ayzac

Louis Ayzac (1953 – 2020) était d’abord ardéchois ! Né à Aubenas, il a vécu ses premières années à Saint Etienne de Fontbellon. Un peu après la mort de son père, à l’âge de 7 ans, il est parti à l’école primaire à Bourg-St-Andéol, puis revenu à Aubenas pour ses études secondaires, avant d’émigrer à Lyon faire ses études de médecine et d’informatique. Sa mère est décédée alors qu’il avait seulement 20 ans ; ses amis, sa famille étaient très importants pour lui. Son pays (au sens de sa région) lui tenait au corps. Spécialisé en biostatistique et épidémiologie, avec une compétence reconnue dans la gestion informatisée des données médicales, Louis Ayzac a participé à la conception et à l’analyse de nombreuses études épidémiologiques, pour différentes équipes médicales, de l’endocrinologie à la réanimation. Une grande partie de sa carrière a été orientée vers la prévention des infections nosocomiales, en tant que coordonnateur de réseaux de prévention qui regroupaient les spécialistes de dialyse rénale, de maternité ou de bactériologie. Sa rigueur méthodologique et sa disponibilité étaient précieuses. Il adorait enseigner, et la plaisanterie classique de ses amis était de dire avec les amis qu’il était bon pédagogue sauf avec ses enfants ! Au delà de ces activités professionnelles riches et reconnues, toute sa vie a été engagée et la valorisation de l’Ardèche, de ses paysages, de son patrimoine et de ses traditions, comptait parmi ses engagements les plus constants. Ses réseaux étaient multiples : familiaux, amicaux, professionnels, ou autour du quartier et des jardins, s’entremêlant allégrement à l’occasion d’un repas, d’une sortie, d’un week-end ardéchois naturellement, avec un bon repas et un bon vin (de la vallée du Rhône surtout…). Sa chaleur, son entrain de bon vivant, son goût de la bonne chère étaient célèbres. On retrouve dans son récit l’expression d’un art du bien vivre qui réjouissait ceux qui le rencontraient. Louis Ayzac a publié de nombreux articles, du New England Journal of Medicine à Ardèche Archéologie. Il ne se voulait pas écrivain et n’a pas produit d’autres récits. Le cochon de la Mure est son seul livre, publié de manière posthume.